Paroles de Ame perdue

Karemera

Date de parution : 31/05/2009

Durée : 0:05:36

Style : Hip Hop/Rap

Jours noirs nuits blanches
C'est ici qu' la vie commence
Entre pleurs dchirements et tourments
Quatre murs ou quatre planches
A s' rsume par des blouses blanches
Le doc' peut pas me sauver y en a qui trouvent a trange
Qu'il soit aussi press dclarer mon dcs tu sais
C'tait couru d'avance depuis ma tendre enfance
Destin crois et corrompu profitant de mon innocence
Du berceau la tombe si on pouvait vivre et mourir
Sans pour autant en souffrir
J' danse j' danse avec le diable expiation de ma sentence
J' brle dj dans les flammes essence de ma quintessence
On fuit la loi du tribunal mais celle de la rue elle est pire
Tous les faux coups sont permis afin d' btir son propre empire
T' attends que a se passe entre temps y a tes tes-po qui trpassent
Prt tout pour le cash
Balance la tchatche que a soit du cash ou la culasse d'une kalach
Tu veux un ngro pour que tu le butes fils de pute
Tu veux un rabza pour que tu le butes fils de pute
Tu vois tout le monde jure pas comme toi il est rare qu'on dise zut
La plupart viennent de la soute si tu bronches ta gueule on l'ampute
Imagine-moi une seconde sous ces tubes et ces fils
Immobile sous mes yeux ma vie d' pcheur qui dfile
Mon dernier combat plong dans ce putain de coma
Loin de tous mes refs loin d' mon rep et ma rem
Compte rebours dclench au compte goutte d' srum
En phase terminale respiration artificielle
Laissant mon me se frayer un petit chemin vers le ciel

Le paradis d'un gangster
N'est pas six pieds sous terre
O que tu sois je reste fier
Rendez-vous en enfer

Tes rves sont qu' des actes manqus
Opportunit ou une chance que t'as pas pu tenter
Tu te laisses hanter
Par toutes tes obsessions tu me souhaites l'extrme onction
Que veux tu j' prfre la mort que la soumission
Tu rves de moi enferm dans une putain de bote
Je suis l'une des causes primordiales de tes sueurs froides
Quand tu t' rveilles les mains moites tu te dis que c'tait un leurre
Quand les miens meurent personne ne pleure
Les keufs sont jamais l'heure
C'est l o le bt blesse
Y en a qui meurent y en a qui naissent
Et j' trane mes chanes de la libert comme un chien la laisse
Enterre-moi si tu veux lors d'un silence dramatique
De l'au-del j' surgirai avec mon automatic
On rvisera nos casiers de fond en comble au rayon x
Un de ces sombres chapitres dans le livre des crimes d' l'apocalypse
A prendra le temps qu'il faudra
Cousin t'inquite pas y a pas dra
Qu' importe l'obscurit un jour la lumire apparatra
Afin que la vie nous sourisse avec toutes ses dents
Qu'elle efface tout ce qu'ils qualifient de mauvais antcdents
On ne pourrait pas s'en sortir mme si on se tenait carreau
Avec nos gueules dans la ligne de mire boule zro derrire les barreaux
Dehors ou dedans c'est le mme profil tragique
On trane nos pas dans les tiers-quar dans les queues des assedics
Bien conscients que nous sommes et restons que des chiffres statistiques

Le paradis d'un gangster
N'est pas six pieds sous terre
O que tu sois je reste fier
Rendez-vous en enfer

C'est ainsi qu'on a grandi et c'est ainsi qu'on est n
On sait qu' dans n'importe quel procs on est dj condamn
C'est rien qu' des formalits
Chaque jour que dieu cre
Nous oblige nous souvenir de c' qu'on ferait mieux d'oublier
J'ai vu des hommes vendre leur me
Pour une poigne de crack shit ou un gramme de coke
J'ai vu des jeunes derrires les barreaux
Pleurer dans l' noir se chier dans le froc
J'ai vu les membres de ma famille se faire descendre un par un
Plus rien faire ramne ta mafia et j' te nique le parrain
A la guerre comme la guerre pas d' chichi on croise le fer
On fait ce qu'il y a faire pour nos frres
Mme s'il faut qu'on finisse en enfer
Impossible d' fermer les yeux trop prs du feu
Dans ce monde o pour mourir un nouveau n est assez vieux
Au del de la limite j'ai vu crit ci-gt
Six hommes soulevant une bote fin de prire ici je crie
Larmes d'amour non d' rancur trop de blessures pour un seul cur
L'hymne du chant librateur comme des anges qui chantent en chur
L'iris de dieu sur moi son esprit en moi encr
Des fin fonds de la rue s' rpandent les flammes du feu sacr
Qui aurait su qui aurait cru que notre adresse serait la rue
Que la vie en toute violence nous aurait bouff tout crus
C'est qu'une histoire ordinaire quotidienne d'un esprit vide
D'un radeau qui flotte loin de son atlantide