Paroles de La folle de maillot

Claude-michel Schonberg

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Au feu rouge elle m’a dit tu viens ?
En tremblant un peu de la main je lui ai dit tu es gentille
Mais moi je n’ai pas un radis
Avenue de la grande armée
Vieille jeune fille toute chiffonnée
La marche va être douloureuse
Parfois ses jambes noueuses
Certainement belles autre fois
Quand les grosses hispano-suiza
Se garaient sur les bas-côtés
Pour lui proposer de monter

Elle aurait pu être ma mère
Cette veille femme au chapeau vert
Fardée comme un arbre de noël,
La folle de maillot c’est elle

Elle ma’ dit, pour toi c’est gratuit,
Confus je lui réponds merci mais je n’ai pas beaucoup de temps
Une autre fois éventuellement

Peut-être part elle en vacances,
Huit jours au bord de la durance,
Pour retrouver son grand garçon
Qu’elle avait confié nourrissons
A des amis dans un village loin du terrain de racolage,
Elle le voit quelques jours par an et devient dame quelque instant

Elle aurait pu être ma mère
Cette veille femme au chapeau vert
Fardée comme un arbre de noël,
La folle de maillot c’est elle

Au vert mon accélérateur la mise dans mon rétroviseur
Et sur le trottoir tout mouillé
J’ai vu son image reflété
C’était comme une carte à jouer
La tête en haut, la tête en bas,
Une vielle reine sans paire de bas
Qui ferai de l’œil aux autos
En jouant la folle de maillot

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