Paroles de Le monde passant

Pas un bruit dans la rue saint georges,
Pas un geste sur mon dos, juste l’air froid des regards qui fuient, assez de larmes sous ma gorge.
Et pourtant les vôtres …..
Quand vous baissez la tête, quand vous fermez vos mains,
Ou êtes vous, les passants honnêtes, mes frères humains.
Et moi simple victime, depuis le temps que l’on m’abat sur les pavés.
Et tant de fois ou vous m’avez regardé tomber.
A terre, à la dérive, j’ai pris vos yeux comme de lointaines bouées.

Mon sang qui coule chaud quand le votre est glacé.
Là entre la ville et la morgue, je sens le vent entrant dans mon ventre.
De vous pas de signe de vie, il y a ce doux râle de point d’orgue.
La berceuse qui tranquille, je me joue, je fais mon possible pour ne pas choquer les gens.
Et je m’échoue sur les cotes impassibles du monde passant.
Et moi simple victime, depuis le temps que l’on m’abat sur les pavés, autant de fois, vous m’avez regardé tomber.
A terre à la dérive, je pris vos yeux comme de lointaines bouées.
Mon sang qui coule chaud quand le votre est glacé.