Il testo della Le reve passe

Armand Mestral

pochette album Le reve passe
Vista su itunes

sonnerie téléphone portable pour Le reve passe

Les soldats sont là-bas endormis sur la plaine
Où le souffle du soir chante pour les bercer,
La terre aux blés rasés parfume son haleine,
La sentinelle au loin va d´un pas cadencé.
Soudain voici qu´au ciel des cavaliers sans nombre
Illuminent d´éclairs l´imprécise clarté
Et le petit chapeau semble guider ces ombres
Vers l´immortalité.

Les voyez-vous,
Les hussards, les dragons, la garde,
Glorieux fous
D´austerlitz que l´aigle regarde,
Ceux de kléber,
De marceau chantant la victoire,
Géants de fer
S´en vont chevaucher la gloire.
Mais le petit soldat
Voit s´assombrir le rêve,
Il lui semble là-bas
Qu´un orage se lève,
L´hydre au casque pointu
Sournoisement s´avance;
L´enfant s´éveille, ému,
Mais tout dort en silence
Et dans son cœur le songe est revenu.
Les canons!
Les clairons!
Écoutez!
Regardez!
Les voyez-vous,
Les hussards, les dragons, la garde,
Ils saluent tous
L´empereur qui les regarde.

Et dans un pays clair où la moisson se dore,
L´âme du petit bleu revoit un vieux clocher.
Voici la maisonnette où celle qu´il adore
Attendant le retour, tient son regard penché.
Mais tout à coup... douleur! il la voit plus lointaine,
Un voile de terreur a couvert ses yeux bleus.
Encore les casques noirs, l´incendie et la haine,
Les voilà ce sont eux!

Les voyez-vous,
Leurs hussards, leurs dragons, leur garde,
Sombres hiboux
Entraînant la vierge hagarde.
Le vieux strasbourg
Frémit sous ses cheveux de neige.
Mourez tambours,
Voici le sanglant cortège;
Bientôt le jour vermeil
A l´horizon se lève
On sonne le réveil
Et c´est encor le rêve.
Les géants de l´an deux
Sont remplacés par d´autres.

Et ces soldats joyeux
France... ce sont les nôtres.
Blondes aimées! il faut sécher vos yeux.
Vos amis, les voici.
Les voyez-vous,
Les hussards, les dragons, l´armée,
Ils mourront tous
Pour la nouvelle épopée.
Fiers enfants
De la race
Sonnez aux champs,
Le rêve passe.

Altri brani di Armand Mestral