Paroles de Jean, 2, 13-21
Lucio Bukowski
Lucio, itachi
Je n'plongerai pas pour quelques chèques ni pour quelques schnecks
C'est un fait, je n'récolte que quelques checks
Mec, mes couplets traînent dans quelques têtes
Ma chambre ou le studio feront de bonnes cachettes
Allez, je paye mon coup pendant qu'je rêve mon tout
Peu friand de réussite, donc je laisse mon tour
Élève mon cou, en croix j'enlève mon clou
Le reste ? j'm'en fous ; plus loin, je creuse mon trou
J'vois bien le tableau mais aucune perspective
Et les points d'fuite sont à peine perceptibles
Du coup, je nage dans l'doute comme un prêtre sceptique
Guerrier maasaï égaré en terre celtique
Je scie ma branche, l'humanité n'est plus qu'un arbre à corps
Pour ne pas finir pendus, les plus tarés avalent la corde
Comme les philippines, le siècle ressemble à une escale à port
Plus d'échelle sociale depuis l'invention de l'escalator
J'suis pas d'ceux qui disent : "le fric d'abord"
Ils voient qu'à moitié comme albator
Rien d'violent, mais j'écris sur des claques d'accords
Camoufle mes cicatrices comme dark vador
J'suis pas d'ceux qui disent : "le fric d'abord"
Ils voient qu'à moitié comme albator
Rien d'violent, mais j'écris sur des claques d'accords
Camoufle mes cicatrices comme dark vador
Je vis en marge, comme une rature de cancre
Vise des contours quand je suis en rupture de centre
Complaisant en attendant qu'ils rendent les coups
L'homme pauvre né avec un numéro d'écrou
Voici un jour de plus, bouffe un tour de bus
Perdu comme un ivoirien dans un cours de russe
L'époque me brusque, grâce à l'art, je ruse
Promenant mes doigts brûlants sur un beau corps de muse
Je respire mieux depuis qu'j'écris ces vers
J'exprime mieux mes angoisses depuis qu'je rime, c'est clair
Eux me félicitent pour tel disque ou tel clip
S'ils savaient c'que j'mets dans mon encre, ils diraient : "quel flippe"
J'crains la surface, donc je m'enterre un peu
Une plume est plus concrète qu'un connard de thérapeute
En guerre à deux, moi et ma feuille contre un putain de néant
Roi sans terre, posé sur mon putain de séant
J'suis pas d'ceux qui disent : "le fric d'abord"
Ils voient qu'à moitié comme albator
Rien d'violent, mais j'écris sur des claques d'accords
Camoufle mes cicatrices comme dark vador
J'suis pas d'ceux qui disent : "le fric d'abord"
Ils voient qu'à moitié comme albator
Rien d'violent, mais j'écris sur des claques d'accords
Camoufle mes cicatrices comme dark vador
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